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Libération

Quarante ans de cinéma à la pointe de son art

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Claude Carliez est spécialiste de l'escrime ancienne.
publié le 29 octobre 2001 à 1h24

Qui ne s'est jamais imaginé être un instant dans la peau d'un d'Artagnan, d'un Capitaine Fracasse ou même d'un Zorro. Ces héros tant adulés par les gamins et qui guident souvent leurs pas vers les salles d'escrime. Ce phénomène se confirme dès qu'un nouveau film de cape et d'épée est à l'affiche, faisant grimper le nombre des licenciés comme c'est déjà le cas après chaque Jeux olympiques, dès que ce sport ancestral se retrouve soudain télévisé.

Rêve. Pourtant, l'escrime de compétition n'a presque rien du rêve que suggère un de ces duels portés au grand écran. Au contraire. Un règlement contraignant et une spécialité divisée en trois armes en font une discipline sévère et souvent difficile à décrypter. Maître Claude Carliez, jadis tireur et instructeur traditionnel, s'est plutôt tourné vers l'escrime artistique, directement issue de l'escrime ancienne, fruit d'une école française incarnée à l'époque par l'Académie royale de Louis XIV. Présent à Nîmes à l'occasion des championnats du monde, il est chargé de reconstituer un combat artistique qui sera présenté en ouverture des prochains mondiaux prévus au Portugal. Claude Carliez, gestes à l'appui, s'emporte, tourne sur lui-même et s'explique: «Cette escrime-là est plus riche et plus spectaculaire. Elle demande aussi plus de maîtrise puisque les coups ne sont pas portés. En fait, sans masque ni protection, l'adversaire devient un partenaire.» Le bras gauche plié derrière la tête, il se met en garde dans sa salle à manger. «Même c