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Libération

Régine Cavagnoud entre la vie et la mort

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publié le 30 octobre 2001 à 1h25

Le rêve de Régine Cavagnoud s'est évanoui hier en fin de matinée sur le glacier autrichien du Pitztal (Tyrol). La skieuse de La Clusaz, âgée de 31 ans, a heurté l'entraîneur des juniors allemand Markus Anwander alors qu'il traçait la piste. Transportée par hélicoptère à l'hôpital universitaire d'Innsbruck, la championne du monde de Super G à Sankt Anton l'hiver dernier est arrivée vers 13 heures aux urgences, elle n'est sortie de la salle d'opération que vers 20 heures. Selon le docteur fédéral, Marie-Philippe Rousseau-Bianchi, dépêchée vers l'hôpital autrichien en compagnie de Jean-Philippe Vulliet, le chef des équipes féminines, et présente à sa sortie du bloc opératoire, la skieuse souffre d'un «polytraumatisme, crânien, thoracique et abdominal», et se trouvait hier soir dans le coma.

Drame. Diagnostic très réservé donc pour la jeune femme qui avait fini troisième du slalom géant samedi à Sölden, première épreuve de la saison. Sort dramatique aussi pour l'entraîneur allemand puisque hier soir il était entre la vie et la mort, souffrant quant à lui de fractures à la base du crâne et de la mâchoire.

Dans l'après-midi, Philippe Auer, responsable des courses chez Salomon, livrait un premier témoignage à l'AFP. Le technicien décrit une jeune femme totalement inanimée et parle de coma. Elle aurait des fractures multiples, des hématomes au foie et aux poumons, ainsi qu'un bras cassé. En fait Régine aurait été ranimée sur les lieux de l'accident.

David Fine, le kinésithérapeute de l