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Libération

Régine Cavagnoud dans «un état irréversible»

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publié le 31 octobre 2001 à 1h25

La Clusaz envoyé spécial

La nouvelle de l'accident de Régine Cavagnoud sur le glacier de Pitztal en Autriche a glissé un voile sur la petite station de La Clusaz, perchée dans la chaîne des Aravis, près d'Annecy. Les communiqués de plus en plus alarmistes concernant l'état de santé de la championne du monde de Super G ont tout figé. Surtout la dernière information, en fin d'après-midi, émanant du docteur Wolfgang Koller et transmise par le maire, Claude Comte, parti hier matin pour Innsbruck en avion via Genève en compagnie de François et Simone Cavagnoud, les parents de la championne, Valérie, sa grande soeur, Bertrand, le fiancé, et Georges Ruffier, l'oncle de Régine. Le contact avec Jérôme Pessey, l'adjoint au maire chargé des sports, est permanent. Il prend le fax à peine arrivé et son regard se perd dans les quelques lignes: «Les lésions cérébrales sont graves et les conséquences risquent d'être très très sérieuses.» Lourd silence.

Pessimisme. Les propos du médecin fédéral Marie-Philippe Rousseaux Blanchi se passent de commentaires. «Je suis très pessimiste», avait-elle déclaré le matin après avoir vu Régine. Puis hier soir, le professeur Blaette, spécialiste en neurochirurgie de l'hôpital d'Innsbruck a glacé le sang de ceux qui attendent encore le moindre indice d'espoir: «Son état s'est aggravé. Une nouvelle opération ne servira à rien. Son état est irréversible.» Depuis l'accident de lundi, pas la moindre trace d'optimisme n'a filtré. Alors tout le village reste suspen