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Libération

La Clusaz pleure «Régine»

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Dans le coma après le terrible accident survenu lundi, la skieuse savoyarde est morte hier, à 31 ans.
publié le 1er novembre 2001 à 1h29

La Clusaz envoyé spécial

Hier en fin de matinée, le village haut-savoyard de La Clusaz s'est soudain figé, pétrifié par le son du glas. Les médecins autrichiens avaient annoncé un peu plus tôt, dans un communiqué laconique, la mort de la championne du pays à 31 ans. Devant la mairie où les drapeaux étaient en berne, le premier adjoint au maire, Jacques Colomb-Patton, confirmait la triste nouvelle: «Nous venons d'apprendre le décès de Régine, notre Régine. Cette nouvelle jette la consternation dans tout le village. Nous gardons tous en mémoire l'image d'une jeune fille du pays attachante, volontaire, courageuse, enthousiaste et souriante.» Un grand calme s'est abattu sur le village.

Dédicacer. A l'office du tourisme surmonté d'une immense photo de Régine Cavagnoud, seuls les touristes sont venus se recueillir devant sa combinaison de descente et un de ses skis, mais aussi lire les très nombreux messages de soutien envoyés de toute la France par l'Internet ou par fax.

Dans tous ces témoignages, émanant aussi bien d'inconnus que de personnalités comme le président de la République ou le Premier ministre, l'image de la championne du monde de Super-G est associée à son village. «Elle était l'emblème, la fierté de La Clusaz et elle va manquer énormément à tout le monde, confirme Seb Michaux, l'autre grand nom du ski de La Clusaz, l'un des meilleurs free-rider français. C'était très important pour elle, cette reconnaissance locale qui est arrivée très tard, avec ses premiers succès. E