Il y a peu, le bureau directeur de la Ligue professionnelle de cyclisme a décidé de ne plus prendre en charge, à partir du 1er janvier 2002, sa quote part de la rémunération du médecin fédéral qui assure la lecture des résultats du suivi longitudinal des coureurs cyclistes. Mis en place depuis quatre ans dans le vélo, ce suivi des paramètres biologiques des sportifs, basé sur quatre séries de contrôles sanguins par an, a été une grande avancée dans la prévention du dopage, en alertant sur des pratiques dopantes indécelables directement, mais vraisemblables au vu de l'évolution suspecte dans la durée de certains paramètres biologiques.
La décision de la ligue de ne plus verser ces 120 000 francs (18 300 euros) annuels a causé l'émoi des médecins engagés dans la lutte contre le dopage. Un combat loin d'être gagné, en dépit des progrès réalisés dans le peloton français. «Non seulement les paramètres sanguins des cyclistes professionnels français ne sont pas encore exempts de tout dysfonctionnement, mais la ligue relâche son effort», s'inquiète l'un des médecins fédéraux réunis à Lyon en congrès il y a quinze jours et qui ont écrit une lettre collective pour interpeller la ligue à ce sujet.
Pauvre. Yvon Sanquer, le nouveau patron de la ligue, qui représente les équipes professionnelles, dénonce cette interprétation. «Les groupes sportifs payent les tests sanguins de leurs coureurs. Mais la ligue est pauvre: elle ne dispose que de 600 000 francs (91 500 euros) par an pour son fonct