Au lendemain des championnats du monde d'escrime qui se sont achevés jeudi à Nîmes, Pierre Abric, le président de la fédération française était plutôt content: dix médailles (deux en or, trois en argent, cinq en bronze) deux de mieux qu'à Séoul en 1999 , et la Coupe des nations, c'est-à-dire une première place en nombre de points (368), loin devant l'Italie (309) et l'Allemagne (294), suffisent à son bonheur. «C'est mieux que prévu», dit-il. «L'objectif n'est pas atteint», déclare en revanche dans l'Equipe Michel Sicard, l'entraîneur de l'épée à propos des résultats mitigés enregistrés dans sa discipline. Ses hommes n'ont rapporté que le bronze par équipe alors qu'ils espéraient l'or. Par rapport à Séoul, quatre titres ont été perdus: celui de Laura Flessel à l'épée, celui des hommes toujours à l'épée, l'or des sabreurs (par équipes), éliminés dès les quarts de finale et enfin en individuel, la chute de l'ex-numéro 1 de la discipline, Damien Touya, lui aussi sorti en quart. Alors demi-réussite ou demi-échec? L'avis de Philippe Omnès, le directeur technique national (DTN).
Quel bilan tirez-vous de ces championnats du monde de Nîmes?
Que ce soit en termes de médailles ou de soutien du public, ce sont nos meilleurs championnats du monde à ce jour. Il y a eu un véritable engouement populaire et une atmosphère extraordinaire tout au long de la compétition. En tant que pays hôte et vu notre réputation, nous étions attendus au tournant. Or, nous nous en sortons plus qu'honorableme