Menu
Libération

Grosjean de haute volée

Article réservé aux abonnés
publié le 5 novembre 2001 à 1h31

Il est tombé à genoux. S'est couvert les yeux de ses mains. Puis il est monté au filet une dernière fois, histoire de serrer la main de son adversaire et de recueillir l'ovation de Bercy, avant de s'affaler sur son banc. Quelques secondes pour reprendre ses esprits. Comme s'il n'y croyait pas. «J'ai passé une semaine de rêve. Je n'en attendais pas autant», lâchait-il peu après. Sébastien Grosjean était déjà le premier Français à disputer la finale du tournoi de Paris depuis Guy Forget en 1992 (celui-ci avait été battu par Boris Becker). Désormais, il est également le premier à l'avoir remportée depuis 1991, et la victoire du même Guy Forget sur Pete Sampras. Impressionnant de maîtrise tout au long de la compétition, Sébastien Grosjean a persisté, hier en finale de la neuvième et dernière épreuve des Masters Series, et terrassé en quatre sets (7-6, 6-1, 6-7, 6-4), et presque trois heures, le Russe Evgueni Kafelnikov. Une finale de haute volée, toute en suspense et en spectacle. Bien loin de l'édition précédente, qui avait vu Marat Safin vaincre à l'épuisement Mark Philipoussis au terme d'une partie de bûcherons.

Sébastien Grosjean avait, certes, brillé toute la semaine, épinglant successivement le Slovaque Dominik Hrbaty (6-1, 6-4), le Belge Christophe Rochus (6-0, 3-6, 6-0), le Marocain Hicham Arazi (6-2, 6-2) et l'Allemand Tommy Haas (7-5, 6-4). Mais le palmarès des deux finalistes était plus qu'inégal. Là où le Russe pouvait arguer de 24 titres, dont deux grands chelems (Ro