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Libération

Les cercles de bridge en quête d'anneaux

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publié le 5 novembre 2001 à 1h31

Ils n'iront plus «kibbitzer». Les championnats du monde de bridge se sont achevés ce week-end dans les salons d'un hôtel quatre étoiles de la Porte Maillot, à Paris. Kibbitzer, dans le jargon des bridgeurs, signifie assister à une partie. La finale open, celle des Américains face aux Norvégiens, a été pleine de rebondissements au terme desquels les Etats-Unis se sont imposés. Dans la finale réservée aux dames, les Françaises, elles, ont perdu contre les Allemandes et n'ont pu décrocher le trophée à domicile. L'auraient-elles eu dans les mains, personne n'envisageait un effet Coupe du monde bis dans les rues de la capitale. Malgré une centaine de milliers de licenciés en France et quelques dizaines de millions de pratiquants dans près de 120 pays, la chose n'affole pas encore les foules des non-initiés.

«Jeu d'hiver». Gens plutôt civilisés et pétris de patience, les bridgeurs ne s'offusquent pas trop qu'on les assimile à de paisibles tapeurs de carton, alors qu'ils revendiquent depuis des années leur entrée dans le panthéon des disciplines olympiques d'hiver. Non pour des raisons climatiques déterminant l'exercice de leur passion, mais parce qu'une candidature aux JO d'été serait vouée à l'échec en raison du trop-plein d'épreuves déjà au programme. Leur plus sérieux partisan, Marc Holder, président de la Fédération suisse de bridge, et l'un des piliers du CIO, a suivi les parties au milieu des spectateurs agglutinés devant des écrans géants retransmettant les schémas des «donn