Au pointage d'hier, le trimaran Bonduelle de Jean Le Cam et Jacques Caraës se trouvait en tête de la transat en double Jacques-Vabre entre Le Havre et Sal vador de Bahia au Brésil, à la latitude de Lisbonne. Les compères avaient la flotte des multicoques aux fesses et ça mouillait drôlement (environ 40 noeuds de nord-est). Belgacom de Jean-Luc Nélias et Michel Desjoyeaux cravachait pour rester au contact de leurs voisins de La Forêt (Finistère). Près de 8 milles de retard pour Belgacom et 13 pour Fujifim des deux Loïck (Peyron et Le Mignon).
Clignotant. Bonduelle a réussi le premier coup de tactique de cette cinquième édition. Comme les bateaux sont routés, l'affaire peut ressembler à un jeu d'enfant. Cependant, il faut reconnaître que Le Cam et Caraës ont réussi avant-hier une adaptation toute maritime de la botte de Nevers. Gwen Chapalain, chef de projet du trimaran, détaille la chose: «La première nuit, toute la flotte avait fait route directe. C'est alors que Jean et Jacques se sont décalés vers l'est. Bonduelle a mis le clignotant à gauche. Ils ont empanné et sont passés à la caisse (ils ont empoché le bénéfice de cette option, ndlr). Les gars sont contents, car ils se sont mis un peu à l'abri avec ce petit bouclier. Ils vont quand même être obligés de faire un peu d'ouest, car il y a une dépression qui se profile. Les positions pourraient alors changer un peu. Mais ils ne sont pas inquiets. Ils attendent que ça mollisse un peu. ça fait 72 heures qu'ils sont trempés, ils