Deux multicoques, Belgacom et Foncia, étaient vendredi au tiers du parcours de la transat en double Jacques Vabre entre Le Havre et Bahia. Les bateaux, respectivement emmenés par Nélias- Desjoyaux et Gautier-Mac Arhur étaient séparés par trois milles. Derrière, mais à 175 milles, Bonduelle (Le Cam-Caraes), après avoir perdu du temps en traversant «la piste par le travers», mettait les bouchées doubles pour ne pas laisser le duo prendre définitivement le large avant le passage du pot au noir, zone de calme autour de l'équateur. A bord de Bonduelle, Jacques Cares n'avait pas l'intention de mollir: «On va pas laisser notre part aux chiens», rigolait-il. Groupama, de Cammas-Ravussin (4e), était aux trousses de Bonduelle (7 milles d'écart). Fujifilm (5e) suivait derrière, et Banque-Populaire, de Roucayrol et Parlier (6e), devait s'arrêter dans la nuit de vendredi à samedi dans l'île de Sal (archipel du Cap-Vert, latitude de Dakar) «pour changer de Gennaker». Si bien que tout ce joli monde se suit comme les éléphants de Babar.

Du côté des monocoques, la situation était inchangée pour le leader, Ecover, de Mike Golding et de Marcus Hutchinson. Les bateaux naviguent dans du près, vent de face: «Ce n'est pas facile de surveiller à la fois Stamm dans l'Ouest et les autres plus à l'Est», avouait Marcus Hutchinson. Derrière Ecover, les redoutables marins de Bobst Group-Armour Lux (Stamm et Riou) collent les deux Britanniques. Suivaient, en troisième position, Roland Jourdain et Gaël Le C