Adjoint de Bernard Laporte depuis juin, l'ancien entraîneur de la Section paloise et de Colomiers, Jacques Brunel, en charge des avants du XV de France, retrouve les Springboks, équipe contre laquelle il est entré en fonction.
Vous êtes partis pour l'Afrique du Sud en «victimes», aujourd'hui vous avez la faveur du pronostic...
Disons que c'est du 50-50. L'équipe a beaucoup changé par rapport à celle de cet été, avec notamment l'arrivée d'autres jeunes qui n'ont jamais connu de sélections. S'ils nous ont pris de haut la première fois, les Sud-Africains ont ensuite montré beaucoup d'agressivité, parfois même au-delà des limites permises, pour essayer de nous battre. Ici, je crois qu'ils en montreront tout autant. Allons-nous être capables de nous mettre à leur niveau d'engagement physique tout en conservant la lucidité et la discipline qui furent les nôtres face à cette agressivité? Tel est notre challenge. Avoir la capacité de gagner de façon intelligente en dépit des changements et du temps de préparation, très bref, qui nous a été imparti.
Jusqu'à présent, l'accent était surtout mis sur la défense. Or on semble redécouvrir les vertus de l'offensive...
Parce que la qualité d'organisation des défenses oblige aujourd'hui à repenser un peu l'attaque. Toutes les équipes le disent. Y compris les champions du monde australiens. Eddie Jones, leur nouvel entraîneur, considère que le Tri-Nations n'a pas été satisfaisant du fait de la frilosité du jeu proposé. D'où un certain nombre de questions que tout le monde se pose et auxquelles nous n'échappons pas non plus. Nous avons pour ambition de mettre en place quelque chose qui nous paraisse à la fois efficace et spectaculaire. Cela prendra probablem