L'ATP, qui gère le circuit masculin, aguiche le chaland avec une campagne de pub sur le thème conflit de générations. Hier au Masters, à Sydney, les «modernes» ont dominé les «anciens». Lleyton Hewitt, 20 ans, plus que jamais en course pour devenir à la fin de la semaine le plus jeune joueur à terminer l'année n° 1 mondial, a battu, 6-3, 6-4, Andre Agassi (31 ans), qui a peut-être perdu, outre ce match, l'espoir de finir l'année comme le plus vieux n° 1 de l'histoire du classement ATP.

Puis Sébastien Grosjean (23 ans) l'a emporté contre Patrick Rafter (28 ans) 7-6 (7/4), 6-3. Cette victoire préserve les chances du Français d'accéder aux demi-finales du tournoi. Tout dépendra du résultat de son match contre Agassi, joué aujourd'hui. Pour Rafter, cette défaite signifie que son Masters s'arrêtera, quoi qu'il arrive, après sa dernière rencontre de poule, contre Lleyton Hewitt, vendredi.

Plus inquiétant pour l'Australien et l'Australie, à quinze jours de la finale de la Coupe Davis contre la France, Rafter a pour la première fois émis des doutes sur sa participation. Son épaule droite, qui lui a pourri une bonne partie de sa saison, le fait toujours souffrir quand il sert, et il a achevé son match contre le Français le bras «strappé» du coude au poignet.

Un gros handicap contre un Grosjean qui n'a pas connu le coup de fatigue de son premier match, perdu en trois sets lundi contre Hewitt. Le passing-shot affûté, le retour assuré, Grosjean commentait après sa victoire : «J'ai bien jou