Longtemps fantaisiste au pays des pibales et du cassoulet, la préparation physique est aujourd'hui devenue l'une des armes essentielles du rugby professionnel, ainsi que l'ont démontré les pionniers australiens, champions du monde, que le XV de France affrontera demain à Marseille. Bernard Laporte l'a compris depuis belle lurette lui qui, bien avant l'arrivée de Tim Lane à Montferrand, imposait un préparateur physique au Stade français dont il était alors entraîneur. Le Parisien Daniel Servais, 47 ans, sévissait jusque-là dans le football, où il avait contribué à faire monter Versailles en CFA (Championnat de France amateur). Aujourd'hui, s'il continue à travailler à Jean-Bouin, sous l'ère du nouvel entraîneur John Connolly, Daniel Servais a également suivi son ancien coach dans le staff technique de l'équipe de France.
Comment définiriez-vous votre rôle de préparateur physique du XV de France?
Durant les semaines qui précédent les matchs, le préparateur a surtout un rôle de prévention, d'accompagnement, plutôt que de réel suivi comme cela peut être le cas en club. Il convient donc d'être discret, prévenant et attentif par rapport à l'état physique des joueurs. Analyser leur parcours en club, comptabiliser le nombre de matchs qu'ils ont effectués et compenser un manque d'activités le week-end précédant les rencontres de l'équipe de France. Ensuite, il faut restituer à leurs clubs des joueurs dont l'état physique n'aura pas été pénalisé par une semaine de sélection. Ainsi, j'or