Aix-en-Provence envoyé spécial
L'euphorie du succès obtenu samedi dernier au Stade de France contre l'Afrique du Sud n'aura donc duré que le temps d'un pot d'après-match. «Nous avons bu une bière ensemble, raconte Bernard Laporte, l'entraîneur français. Mais pas question d'aller arroser la victoire contre les Springboks au César Palace de Paris. Si certains le désirent, nous pourrons toujours y passer trois jours au moment de Noël.» «L'Afrique du Sud, c'est oublié, parce que le gros morceau arrive», affirme de son côté Jo Maso, le manager du XV de France. L'épouvantail, c'est l'Australie, que les Bleus rencontreront ce samedi à Marseille (20 h 45).
Le technicien français, qui fit jadis partie de la ligne de trois-quarts de rêve (Lux-Maso-Trillo-Dourthe) de l'équipe commandée par Walter Spanghero vainqueur d'un point (16-15) en 1972, à Brisbane, n'a jamais dissimulé l'admiration qu'il porte aux champions du monde : «Je crois qu'ils ont pris six essais en cinq ans. Cela veut tout dire. L'Australie, c'est une énorme organisation et la meilleure défense du moment. Stratégiquement, il va donc nous falloir trouver les parades et surtout afficher une envie de dépassement hors du commun.»
Changements. Evidemment, statistiquement parlant, les Français ne pèsent pas bien lourd face à «l'entreprise australienne», dixit Laporte. Même si, samedi dernier, celle-ci a quelque peu failli, pour la deuxième fois, à Twickenham, contre des Anglais déterminés et vainqueurs 21-15. Pourtant, l'an pass