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Libération

La banlieue de Vérone adule le Chievo

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publié le 17 novembre 2001 à 1h39

Vérone envoyé spécial

Quelle mouche a donc piqué le Calcio? Après neuf journées de championnat, les stars ont perdu de leur superbe face aux obscurs de Chievo, équipe issue de la deuxième division mais leader du championnat d'Italie. Le Chievo, ce sont des «banlieusards» de Vérone, qui dominent la série A, sans prétention aucune, simplement en continuant à jouer au foot tout en se faisant plaisir. Reproduisant une étrange situation à laquelle l'Italie avait déjà été confrontée il y a près de dix ans. A l'époque, le leader promu se nommait Hellas Verona, presque une tradition dans cette ville de Vénétie. Dimanche soir, au stade Bentegodi, les deux équipes «soeurs» se rencontreront pour la première fois au haut niveau, un derby qui ne passionne pas la «cité des amants» (Roméo et Juliette). Vérone, située à proximité du lac de Garde, semble trop figée dans son rôle touristique pour s'intéresser de plus près à une lutte qui n'est jugée fratricide que par ceux qui viennent de l'extérieur. «Nous ne sommes ni à Milan, ni à Rome, ni à Turin», fait remarquer Natale, un employé communal de ce petit faubourg situé au nord-ouest de Vérone. «Pour nous, c'est un peu un rêve éveillé. Il faut juste souligner que, pour l'instant, Chievo est en tête de deux points sur l'Inter de Milan et que le dernier derby, nous l'avons remporté 2-0. C'était il y a deux ans en série B. Et on avait même manqué deux penaltys.»

Calme plat. A Vérone, rien ne rappelle cet engouement propre aux grands rendez-vous.