Pour la troisième fois de l'année, l'Américain Hasim Rahman et le Britannique Lennox Lewis vont faire le coup de poing. La première fois, c'était sur un ring, à Johannesburg (Afrique du Sud), en avril, titre des poids lourds en jeu; Rahman s'était imposé par KO à la 5e reprise. La deuxième, c'était fin août dans un studio de télévision; Lewis avait tenu des propos incorrects à l'adresse de la soeur de Rahman et s'était retrouvé une fois de plus au sol, écrasé sous le poids de son adversaire. La troisième rencontre, c'est pour samedi soir, à Las Vegas. Ce choc est censé apporter une mise au point définitive entre les deux hommes. Soit il fera de Lewis un champion du monde des lourds enfin incontestable. Soit il établira Rahman comme la nouvelle référence dans une catégorie qui cherche ses repères depuis que Mike Tyson n'est plus la terreur qu'il fut.
Travail. Si l'Américain avait créé la surprise au printemps en dominant un Lewis qui ne l'avait pas vraiment pris au sérieux, préférant jouer les acteurs de complément à Hollywood plutôt que s'entraîner, c'est désormais lui, le détenteur des ceintures IBF et WBC, qui est attendu au coin du ring. Rahman a quelques arguments pour en redescendre la tête haute. Il n'a pas commis l'erreur d'un Buster Douglas, vainqueur inattendu de Tyson, qui avait copieusement profité de la vie et de ses millions de dollars avant de défendre ses couronnes. Rahman, musulman convaincu, a très vite renoué avec les souffrances de l'entraînement. «Le titre