Nîmes envoyé spécial
Cela ressemble à une reconstitution de ligue dissoute. Après le retour de Bernard Tapie à la tête de l'OM et l'arrivée de Rolland Courbis à Ajaccio, un troisième «mouton noir» du football français vient d'effectuer son come-back «sportif» en terre sudiste. Le 3 novembre, l'homme d'affaires Michel Coencas, 52 ans, président du club de Valenciennes (VA) de 1993 à 1995, est devenu le principal propriétaire du Nîmes olympique, les «Crocos». Un club en crise, actuellement 18e de 2e division, mis en vente par ses deux anciens actionnaires, la mairie et la société Cacharel, de Jean Bousquet. Quelques semaines plus tôt, associé au président du Printemps (groupe Pinault-Printemps-Redoute), Coencas est devenu aussi le patron du Servette de Genève en rachetant 30 % des parts de Canal +, jusqu'alors actionnaire majoritaire (51 %).
Marqué. Dans le monde du foot, la réputation de ce fils de ferrailleur devenu richissime en reprenant des sociétés mal en point reste à jamais marquée par l'affaire de corruption VA-OM. Et donc liée à la personne de son ami Bernard Tapie. La longue instruction, puis les procès en première instance et en appel avaient précipité la chute du président de l'OM et ancien ministre de la Ville, et, parallèlement, la déchéance du club nordiste, aujourd'hui en CFA (l'équivalent de la 4e division). Malgré des doutes sur son rôle, Michel Coencas avait échappé aux poursuites mais on le croyait à jamais guéri des stades. Cigare dans une main, portable da