France-Australie: 14-13
Pour la France: 1 essai, Marsh (27e); 3 pénalités, Michalak (3e), Traille (36e, 42e).
Pour l'Australie: 1 essai, Tune (86e); 1 transformation, Flatley; 2 pénalités, Burke (6e, 54e).
Cette fois, c'est l'évidence même. Après dix-huit mois passés à transvaser sans cesse le contenu de ses cornues, en fonction d'équations plus ou moins absconses propres à alimenter de violentes céphalalgies, Bernard Laporte a enfin trouvé la bonne formule. Celle qui métamorphose «Bernie le dingue», l'ex-coach frénétique (et titré) d'un Stade français farci d'NRJ, en Magicien d'Ose, réincarnation casque et crampons d'un Merlin positivement enchanté à chaque nouvelle sortie de ses chevaliers de la Table ovale. Ces Bleus encore un peu verts que rien ne semble pourtant devoir troubler. A l'exemple d'un Frédéric Michalak, lâché samedi, à 19 ans, face à la meilleure charnière mondiale, Gregan-Larkham, et qui, en guise de commentaire, se contera d'avouer à voix basse qu'à aucun moment cette perspective ne l'a fait gamberger. Conscient du scepticisme alors affiché par l'assemblée, il insistera, sans hausser le ton, prêt même à le jurer-cracher.
Sans trop gamberger. Confiance donc, en soi mais également dans le groupe et en l'entraîneur («Si nous dégageons une telle force et une telle sérénité c'est parce que nous avons confiance dans le travail que Bernard nous propose et dans le jeu qu'il est en train de mettre en place», dira, après-coup, Fabien Galthié), et aussi enthousiasme, comp