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Libération
Interview

«Nous avons été présents au combat»

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publié le 19 novembre 2001 à 1h39

Marseille envoyé spécial

En dépit de ses onze précédentes sélections, le troisième ligne biarrot Serge Betsen, 27 ans, débutait contre les Australiens son premier match comme titulaire sous le maillot de l'équipe de France. Occasion, pour lui, d'en finir avec ce statut de «joker de luxe» qui lui a été complaisamment attribué.

Pour votre première titularisation, vous battez les champions du monde. Y voyez-vous un signe quelconque?

Pour moi, ça n'a été qu'un match de très haut niveau qui a exigé de chacun un maximum d'agressivité et une grosse présence à l'impact. C'est tout. Quand on est rugbyman professionnel, quel que soit l'adversaire, champion du monde ou pas, il faut se montrer à la hauteur et essayer de le renverser.

Quelles étaient vos instructions?

Il convenait de se rassurer sur les bases, d'être présent au plaquage, présent au combat. Le rugby commence d'abord par le combat, on l'a suffisamment démontré samedi soir. Sans négliger le côté mental, bien sûr, lui aussi déterminant. Surtout quand on rend dix kilos à chaque adversaire. Ma mission était donc de répondre présent à ce niveau et de proposer un jeu tonique et dynamique pour essayer de les contrer. Ce que nous avons bien réussi à faire collectivement, en sachant gérer les périodes où ils ont exercé une forte pression. Il y a eu notamment deux moments très chauds dans nos 22 mètres dont nous nous sommes parfaitement sortis, parce que nous avons su nous montrer solidaires. Nous avons beaucoup communiqué sur le terrain