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Libération

Transat express dans un mouchoir

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publié le 20 novembre 2001 à 1h40

Salvador de Bahia

envoyé spécial

Dans la Transat en double Jacques-Vabre, comme les éléphants de Babar, les bateaux arrivent les uns après les autres au port de Bahia. Après Groupama, qui avait coupé la ligne avant-hier après quatorze jours de mer, c'est Foncia, de Gautier-MacArthur, qui, trois heures trente plus tard, affalait les voiles. A 10 heures (heure de Paris), hier matin, le trimaran Fujifilm des deux «Loïc» (Loïck Peyron et Loïc Le Mignon) décrochait la troisième place. Peyron, qui avait remporté la précédente édition de la Jacques-Vabre ­ alors en compagnie de Franck Profitt ­ ne paraissait pas trop affecté par sa troisième place: «Si on m'avait vendu cette place avant le départ, je l'aurais achetée.» Fujifilm est un trimaran de la nouvelle génération. Il a été mis à l'eau cet été. Il est jeune. Il est comme les gosses, tousse quand il avale de travers, mais son papa l'aime beaucoup. Le navigateur baulois a beaucoup demandé à son bateau qui porte encore une barboteuse: «On a attaqué et c'était drôle.»

Marché de l'occasion. On verra dans la Route du Rhum, l'année prochaine si Fujifilm commence à avoir du poil aux pattes. Un bateau qui en a beaucoup, de poils, c'est Foncia. Alain Gautier l'avait mis à l'eau justement pour le Rhum 1998. Et Foncia lui a, dès le début, donné beaucoup de soucis, n'en faisant qu'à sa tête: «C'est dur de trouver la limite avec ce bateau. Les flotteurs sont anciens. Le bateau est dur à la mer et, quand il a tendance à enfourner, il se bloque