Londres de notre correspondant
La guerre du ballon rond n'aura pas lieu. Les joueurs anglais, en conflit avec leurs dirigeants sur le partage des droits de retransmission télévisée, menaçaient de bouder les caméras et de remiser, le temps d'un week-end, leurs crampons au vestiaire. Leur syndicat a finalement renoncé vendredi à une épreuve de force qui risquait d'accoucher de la première grève de l'histoire du football d'outre-Manche, après la conclusion d'un accord avec les autorités fédérales anglaises conclu vendredi.
«Egoïstes et cupides». L'Association des professionnels du football (PFA) réclamait l'attribution de 27 millions de livres (43,427 millions d'euros), chaque année pendant dix ans, sur les contrats négociés avec les chaînes. Ce qui représente 5 % de la manne télévisuelle. C'est à peu près le ratio qu'elle percevait au début des années 50, à la naissance de la télé. Mais, depuis, le syndicat ne touchait plus qu'une somme forfaitaire, plafonnée lors des précédents accords à 9 millions de livres (15,245 millions d'euros). Entretemps, les enjeux sont devenus colossaux. Les chaînes Sky et ITV se sont engagées à verser au cours des trois prochaines années pas moins de 1,6 milliard de livres (2,683 milliards d'euros) à la Premier League, regroupant les vingt clubs de la D1 anglaise.
Le principe d'une grève des matchs télévisés avait été voté à la quasi-unanimité, le 9 novembre, par les 4 000 membres du syndicat (1). Après l'échec des négociations, mardi, un préavis avai