Décidément, cette équipe de France rime avec constance, qualité nouvelle pour un groupe ambitieux en quête d'identité et de performances. Tout au long de ces joutes automnales, solidarité et générosité, vertus ancestrales de ce jeu garantes de la cohésion d'un groupe, bétonnèrent les austères fondamentaux et chevillèrent les coeurs tricolores.
Mais c'est la prégnance de cette volonté de mettre en place des repères offensifs communs simples et précis, cette permanence des idées qui retiennent avant tout notre sympathie et notre attention. Où, quand et comment franchir cette ligne compacte plus efficace, semble-t-il, que les dispositifs offensifs? Les Français, pugnaces et opiniâtres, poursuivent une quête faite d'alternance tant au niveau des lancements que du mouvement. Volonté d'étirer la défense par l'utilisation de la largeur; points de fixation fugitifs ne consommant que peu de joueurs; grandes passes afin de déplacer les pressions et d'attirer l'adversaire à un endroit du terrain pour mieux le contourner à l'autre bout avec un groupe de joueurs démasqués et ce après renversement et pénétration de la défense en train de se replacer...
Six essais marqués dans les angles rappellent la capacité des demis à permuter et la faculté des ailiers à se rendre disponibles en tout point du front offensif. Certes, ce jeu ambitieux a connu quelques balbutiements: l'utilisation un peu trop systématique des passes sautées et du replacement le long des lignes de touche s'est parfois heurté