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Libération

Le style et les gants

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par François BERGERON et Farid MERABET
publié le 28 novembre 2001 à 1h45

Scranton (Pennsylvanie) correspondance

Pour ou contre la boxe féminine? Le débat qui n'a probablement pas fini d'agiter le Landerneau sportif est, de fait, mis sous le boisseau avec les premiers championnats du monde de boxe féminine amateur, qui ont débuté hier à Scranton (Etats-Unis) et s'achèveront le 4 décembre. 31 pays y sont représentés, et 124 filles monteront sur le ring. Non pour brandir les panneaux annonçant les rounds, mais pour combattre. Le Comité international olympique (CIO) a envoyé des observateurs sur place, car il n'est pas impossible que cette discipline figure au programme des Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Comme sport de démonstration, voire plus, si affinités avec les dirigeants de l'olympisme.

Faibles moyens. A l'hôtel Clarion de Scranton, une ancienne ville minière de Pennsylvanie, où sont logées toutes les délégations, on est toutefois loin du clinquant des casinos de Las Vegas, qui avaient mis leurs plus beaux atours pour le duel, hypermédiatisé et professionnel, entre les filles de Muhamad Ali et Joe Frazier. Le 19 mars, Leila Ali l'avait emporté et, s'amarrant à la légende paternelle, avait provisoirement fait sortir la boxe féminine de son ghetto. Pour autant, la Parisienne Oriah Mahmoud, championne d'Europe des moins de 45 kilos, ne se faisait guère d'illusion dans le magazine de la fédération française, France Boxe: «La boxe anglaise est avant tout un sport masculin, et les mentalités ne vont pas changer du jour au lendemain.»

A l'évidence,