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Libération

Le dernier tournoi où l'on coache

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Le capitaine peut conseiller ses joueurs durant le match.
publié le 30 novembre 2001 à 1h47

«Un capitaine de Coupe Davis, c'est là pour porter les serviettes et fermer sa gueule», disait en son temps l'Autrichien Thomas Muster, aussi nuancé dans ses propos qu'il était délicat sur le court. Epreuve par équipes dans un sport individuel, voire individualiste, la Coupe Davis offre la particularité de permettre au capitaine, outre d'apporter des rafraîchissements, d'être présent sur le court. Et d'y parler avec son joueur. Contrairement à ce qui se passe tout au long de l'année sur le circuit ou le tennisman est seul sur le terrain. Interdit de communication avec son entraîneur sous peine de sanction. En Coupe Davis, un peu comme l'entraîneur d'un boxeur entre les rounds, le capitaine peut recadrer, engueuler ou réconforter son poulain. «Le coaching peut faire gagner une rencontre, dit Guy Forget, même si ce n'est jamais moi qui frappe le dernier coup.» «Le coach, effectivement, peut changer un match, par un conseil technique ou le plus souvent en donnant des options tactiques», soutient Fabrice Santoro. «Surtout à un moment où l'on est découragé, précise Cédric Pioline. Le coaching peut également aider à boucler la partie plus vite.» Forget: «Je peux aider un joueur à y voir plus clair tactiquement, à le calmer quand il s'excite.»

«Code». Même s'il est officiellement interdit hors Coupe Davis, le coaching n'est pas l'apanage de l'épreuve. Mais ses manifestations doivent rester très discrètes. Guy Forget se souvient de l'entraîneur de l'ancien joueur espagnol Emilio Sanc