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Libération

Les frères ennemis dos à dos

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publié le 30 novembre 2001 à 1h47

Le sommet qui n'en est plus un a tenu ses promesses. Une rencontre sans entrain ni buts, pénible par moments, opposant deux équipes de milieu de tableau, des bagarres en début et en fin de match: voilà le triste spectacle qu'ont offert hier soir le PSG et l'OM, qui se mesuraient au Parc des Princes, dans le match en retard de la 16e journée (0-0). Loin des chocs d'il y a dix ans entre les ennemis jurés du foot français, qui se disputaient alors le titre. Etrange destin pour ces deux équipes, qui ont englouti plusieurs centaines de millions de francs, ces trois dernières saisons, pour des résultats sportifs proches du néant. Et de pratiquer un football qui n'est guère emballant. Certes, il y a toujours le folklore. Un peu de tension, une sécurité renforcée à cause d'un classement à haut risque par la préfecture (1), encore justifié hier soir par les 25 personnes blessées avant le match, dont huit l'ont regardé à l'hôpital.

Entamée dans un brouillard de fumigènes, l'explication s'est poursuivie sous des trombes d'eau, avant de s'éteindre dans la morosité. Le démarrage fut poussif, et la première demi-heure sans la moindre occasion, ni la plus petite action construite. Une enfilade de passes ratées a tenu lieu de match. Seuls Ronaldinho, sur coup franc, et Frédéric Déhu, auteur d'une tête sur la transversale, animèrent quelque peu la fin de cette première période. La seconde n'eut guère plus d'intérêt. Des fautes, sanctionnées en abondance, une absence d'inspiration et des chang