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Libération

Bruxelles rechigne à financer l'Agence antidopage

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publié le 4 décembre 2001 à 1h51

Lausanne envoyée spéciale

L'Agence mondiale antidopage (AMA), dont la création remonte au 3 décembre 1999, avance à pas d'escargot. Après la maison, la tirelire. L'argent étant aussi le nerf de la guerre dans la lutte contre le dopage, l'Agence attendait ainsi beaucoup de la réunion de son conseil de fondation hier à Lausanne. A Tallin (Estonie), l'AMA s'était déjà choisi un siège au Canada, qui sera opérationnel au printemps prochain. Au menu de Lausanne, l'approbation du budget 2001 et les budgets prévisionnels des années à venir. Pour 2001, l'AMA a un budget de 16,072 millions d'euros. Pour l'année des Jeux d'hiver à Salt Lake City, l'AMA prévoit de le porter à 20,09 millions d'euros, payé pour moitié par le CIO et les Etats membres.

Veto. Une guerre a éclaté au nez du président de l'AMA, Richard Pound, et de l'ensemble des participants, membres du mouvement sportif et représentants des gouvernements, à parts égales. Viviane Reding, commissaire européen chargé des sports et membre du conseil de l'AMA, dans une sortie assez cavalière, a refusé tout net que l'Union européenne (UE) finance l'AMA, demandant au préalable que les règles financières de l'agence adoptent celles, jugées plus strictes, de l'UE. «L'Europe a des règles très définies et ne peut les changer à cause de l'AMA», a tonné la commissaire. En clair, le budget pourrait déraper dans le courant de l'exercice et la règle des votes à la majorité des deux tiers adoptée l'an dernier ne permettrait pas à l'Europe d'en