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Libération

Eberharter se glisse dans la peau d'un leader

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publié le 8 décembre 2001 à 1h54

Val d'Isère envoyé spécial

L'Autrichien Stefan Eber harter n'a jamais caché son peu de sympathie pour son compatriote Hermann Maier. Du coup, plutôt franc du collier, il ne s'est pas vraiment apitoyé sur le sort de son ennemi favori. Excellent skieur mais piètre motard, victime d'un grave accident fin août, Maier va passer l'hiver au chaud, loupant les JO, trop occupé à réparer l'une de ses jambes très sérieusement amochée dans l'accident. Eberharter n'aura donc pas à supporter l'immense sourire carnassier du monstre de Flachau, souvent vainqueur, donc souvent devant lui. Devenu, succès après succès, le leader incontesté de la «Wonder Team» autrichienne. Stefan Eberharter, 32 ans, vétéran de l'équipe d'Autriche pourrait en profiter pour agrémenter son palmarès et, pourquoi pas, succéder à Maier au classement général de la Coupe du monde.

Vendredi, il s'est imposé magistralement dans le Super-G de Val-d'Isère (Savoie), initialement prévu à Beaver Creek aux Etats-Unis, qui marquait l'ouverture de la saison de vitesse pour les hommes. Il n'a pas eu besoin de plus de trois virages pour mettre tous ses adversaires à distance, dans un style dépouillé, mais avec ce qu'il faut d'agressivité. D'un coup de spatule, il a chassé de la plus haute marche le Suisse Didier Cuche, intercalé entre lui et un autre Helvète, Silvano Beltrametti.

Dans l'aire d'arrivée, Eberharter a tout de même eu une pensée pour Maier, le jour de ses 29 ans. «Je souhaite un bon anniversaire à Hermann, mais je n'en