Rouen envoyée spéciale
Tout a commencé par Roxana Maracineanu, alanguie au bord d'une piscine, en maillot Arena. Pour la première fois, la marque française s'offrait une campagne de pub, dans la presse sportive. Objectif affiché: faire sortir la marque de son ghetto sportif de haut niveau. Objectif camouflé: montrer que la natation et ses champions sont glamour. La natation, en dehors des Jeux olympiques, manquerait de notoriété... «Ça emmerde les gens», résume laconiquement le nageur français Stephan Perrot. Alors, Arena a décidé de faire de la natation un «spectacle total», pour attirer du public. Et surtout pour séduire la télé, friande d'images spectaculaires, avec la certitude que les sponsors suivront. Le week-end dernier, la piscine de Rouen a accueilli ce qui préfigure cette «natation moderne».
Calibré télé. Premier ingrédient, un choix de courses limité en petit bassin de 25 mètres, pour «dynamiser la compétition». «Le programme olympique comporte seize épreuves, détaille Eric Boissière, entraîneur du club des Vikings à Rouen. Si on doit les condenser en un week-end, les journées n'en finissent pas, et le public s'ennuie. Ici, on a pris le parti de ne proposer qu'un choix de distances limitées, pour dynamiser la compétition.» Ici, pas de 1 500 mètres nage libre ou de longs relais: «Un technicien apprécie l'effort, poursuit-il. Pour des non-spécialistes, ce ne sont que des longueurs.» Place aux 50 et 100 mètres, qui obligent les nageurs à être au maximum tout au long d