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Libération

Les deux Corées peinent à faire équipe

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Le comité d'organisation sud-coréen milite pour le dégel.
publié le 10 décembre 2001 à 1h54

Séoul envoyé spécial

Entre les deux Corées, la politesse footballistique ne paye pas. Invitée au tirage au sort du Mondial par le Kowoc (le comité d'organisation sud-coréen), la Corée du Nord n'a pas daigné répondre. «C'est à se demander si le fax est arrivé. Nous n'avons eu aucun accusé de réception», se lamente Byung Taik Lin, porte-parole du Kowoc. Un de ses adjoints renchérit façon guerre froide: «Je suis sûr que les Nord-Coréens avaient des espions à la cérémonie. Peut-être même que le leader Kim Jong l'a regardé en direct.» La télévision sud-coréenne est interdite dans la très stalinienne Corée du Nord, mais la couverture de son satellite englobe la totalité de la péninsule, permettant aux rares privilégiés de la capitale (Pyongyang) disposant d'une parabole de la capter.

Malgré le coup de frein donné par Pyongyang au rapprochement, la Corée du Nord n'a pas disparu des écrans radars du Mondial 2002. Il y a un an, dans l'euphorie de la visite du président sud-coréen Kim Dae Jung au Nord, le Kowoc avait proposé qu'un ou deux matchs soient délocalisés de l'autre côté de la ligne de démarcation. Aujourd'hui, l'idée est abandonnée vu que ni la Fifa, ni le Kowoc n'ont pu se rendre à Pyongyang, comme ils le désiraient. Mais le président du Kowoc, Chung Mong-joon, vient de rouvrir la porte en affirmant: «L'intégration d'un ou deux joueurs nord-coréens dans l'équipe nationale demeure possible.» Scénario peu probable, car il signifierait que les footballeurs du régime communiste j