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Libération

Un Mondial à double tranchant

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publié le 10 décembre 2001 à 1h54

Séoul envoyé spécial

Quelques heures avant le tirage au sort du Mondial 2002, à Busan, Michel Platini, l'ancien patron du Mondial français, avait sanctionné d'un «carton jaune» la prochaine édition. «Aussi réussie soit-elle, cette Coupe du monde bicéphale risque d'être la première et la dernière. Tous les problèmes ont été multipliés par deux. La Fédération internationale de football (Fifa) a fait un excellent travail pour surmonter les obstacles et éviter que le contentieux historique entre les deux pays ne bloque tout. Mais il faut penser aux supporters: malgré les arrangements de visas, ceux qui voudront voir deux matchs à 24 heures de différence au Japon et en Corée vont en baver. En Italie, en France, on prend le train. Ici, on change de pays, de monnaie, de langue...»

Protocole. Le Mondial fait toujours des vagues. Pour contenter les supporters chinois rebutés par le «Japon ­ pays le plus cher du monde», la Fifa a accordé à la Chine de jouer son premier tour en Corée du Sud. En retour, les Japonais héritent de l'Arabie Saoudite, a priori sportivement supérieure à la Chine, mais bien moins susceptible d'attirer les foules. La loterie du tirage fait aussi râler les forces de police nipponnes qui devront «gérer» au premier tour les équipes allemandes et anglaises, redoutées pour leurs cohortes de hooligans.

Le gouvernement de Séoul, lui, grogne pour des raisons protocolaires. Sauf changement de dernière minute, l'empereur du Japon Akihito ne se rendra pas à Séoul pour le mat