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Libération

Tropique du lancer

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publié le 13 décembre 2001 à 1h56

L'île de la Réunion produit essentiellement des handballeurs et des handballeuses. C'est comme ça. C'est de la monoculture sportive intensive. Il en pousse de partout. Un vrai chiendent. Les plus grands botanistes se sont penchés sur ce grand mystère. Et alors? Rien. Les Réunionnais sont comme tout le monde, ils se rasent avec un blaireau en sifflotant. Oui, mais les filles? Elles font le carry-zouritte (poulpe) comme personne et sortent le rouleau à pâtisserie quand monsieur rentre éméché. Tout ça ne dit pas pourquoi cette île est tellement particulière et pourquoi les champions et les championnes poussent ici mieux qu'en Bretagne par exemple, une presqu'île pourtant horriblement arrosée.

Sur le goudron. L'équipe de France féminine qui dispute ce soir à Bolzano (Italie) un quart de finale des championnats du monde face à la Norvège (tenante du titre) aligne trois joueuses originaires de l'hémisphère sud. Qui sont-elles? Nathalie Selambarom, Sonia Cendier et Leïla Lejeune (Duchmann, de son nom de jeune fille). Cette dernière a marqué 14 buts face à l'Espagne en huitième de finale.

Chez les garçons, champions du monde pour la seconde fois en février à Paris (après le titre obtenu en 1995), on retrouve trois Réunionnais: Jackson Richardson, Patrick Cazal et Daniel Narcisse. «Seul ce dernier est issu du pôle espoirs de la Réunion, explique Christian Chevalier, responsable de ce même pôle et également conseiller technique. Leïla et Sonia, elles, ont été détectées lors des sélectio