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Libération

L'ambition secrète d'une discrète

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publié le 14 décembre 2001 à 1h57

Val-d'Isère envoyé spécial

Le regard franc, un petit sourire triste plisse le coin de ses yeux en amande. Très sollicitée, Carole Montillet affronte crânement les questions des curieux. Elle s'était préparée à devoir étaler ses états d'âme. C'était il y a une semaine, à quelques jours de disputer sa première course en France depuis la disparition de Régine Cavagnoud. De retour des Etats-Unis, les filles de l'équipe de France se sont retrouvées à Tignes pour y reprendre l'entraînement en attendant que la valse-hésitation des organisateurs de la Coupe du monde désigne Val-d'Isère pour accueillir des épreuves initialement prévues à... Val-d'Isère et à Megève, cette station s'étant désistée faute de neige. Val-d'Isère a ainsi récupéré sa manche qu'elle ne pouvait pas accueillir une semaine auparavant, les hommes monopolisant la piste Oreiller-Killy.

Souvenir. Cette piste, Montillet est impatiente de la retrouver. C'est là que s'était illustrée Régine Cavagnoud il y a un an en remportant le super-G. Comme à chaque départ de course depuis cette sinistre fin du mois d'octobre et la disparition de la Française, Montillet pensera très fort à elle à l'heure de s'élancer ce matin et demain dans les deux super-G prévus de Val-d'Isère. «Je pense à elle tous les jours. Elle était une référence et une source de motivation. Mais, lorsque je pense à elle, je vois une copine et je pense à la femme qu'elle était plus qu'à la rivale. Elle nous manque au quotidien.»

Contre-coup. Carole Montillet pa