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Libération
Portrait

Le sur-attaquant Marcos

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publié le 15 décembre 2001 à 1h58

Lorient envoyé spécial

Avant-dernier de la D1, Lorient est en position difficile. Mais, avant le déplacement à Douai, un club du championnat de France amateur de deuxième division (CFA 2), samedi en 32es de finale de la Coupe de France, Angel Marcos, l'entraîneur argentin des Merlus, est d'excellente humeur. La presse locale a beau juger les préceptes de jeu des Merlus suicidaires, il s'en fout. Le football «beatniks» développé par Lorient offre un étrange bilan: une attaque d'enfer ­ 25 buts en 17 matchs ­, mais la plus mauvaise défense de D1 avec 36 buts encaissés. «Les résultats vont et viennent, tout le monde sait ça, se défausse Marcos. J'exerce un métier de constipé, dans un milieu de faux culs. Ce qui compte, ce sont les hommes. J'ai travaillé sur quatre continents. Je vais vous dire: il n'y a rien qui ressemble plus à un footballeur qu'un autre footballeur. Tous des gosses. Ils ont les mêmes besoins, posent les mêmes questions, courent après les mêmes filles, etc. Et l'on voudrait qu'ils réagissent comme des mecs de 50 ans? Ça me fout en rogne. L'immaturité, c'est une richesse.» Qui fait la bonne fortune des adversaires de Lorient, trop heureux de se refaire au frais d'une défense ouverte à tous les vents.

Retour en 1971. A 28 ans, Angel Marcos, 35 fois capitaine de l'équipe d'Argentine, débarque à Nantes, à une époque où les Sud-Américains évoluant dans l'Hexagone sont rares. Comme il est alors d'usage, ce choix lui coûte sa place en sélection. «J'ai toujours adoré vo