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Libération
Portrait

Tout flegme tout flamme

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publié le 15 décembre 2001 à 1h58

Samedi, pour la huitième journée du Top 16, le Stade français (quatre défaites) reçoit Biarritz, leader invaincu de la poule 1. Un joli défi qui n'est pas pour déplaire à David Auradou, le deuxième ligne international parisien. Déjà membre du groupe France version Skrela-Villepreux, il a passé la Coupe du monde 1999 dans les tribunes, ne rentrant que quelques minutes en quart de finale contre l'Argentine.

Certains l'accusaient alors de trop sacrifier à sa prétendue nonchalance naturelle. «Je n'ai toujours pas compris pourquoi on a dit ça de moi, avoue-t-il aujourd'hui, du haut de son double mètre. Peut-être parce que je suis grand amateur de reggae. Ou simplement parce que cela peut paraître atypique, un Normand qui parvient au niveau international.»

Deux saisons plus tard, David Auradou, 28 ans, originaire de Harfleur (Seine-Maritime), est devenu titulaire indiscutable du XV de Bernard Laporte; constituant, avec le Nîmois Thibault Privat, l'attelage qui s'est imposé face aux Springboks, aux Wallabies et aux Fidjiens. «Comme quoi ça évolue vite, sourit-il, parce qu'avec mes dix-neuf sélections, dont la moitié comme remplaçant, je ne revendique pas le statut de sénateur. Les mecs en place savent qu'ils doivent prouver à chaque match que la confiance qu'on leur accorde est méritée.»

Aventure. Il a débuté, en cadets, au Havre Athlétic Club, doyen des clubs français, qui compta jadis en ses rangs quelques personnalités comme Pierre Mac Orlan ou Arthur Honegger. C'est à Cahors, où o