Ainsi donc, c'est la Russie qui a battu hier la Norvège (30-25) en finale des championnats du monde féminins de hand. L'équipe d'Evgueni Tretilov a mené de bout en bout un match au cours duquel les Russes se sont montrées cristallines. A la pause, les Norvégiennes, pourtant championnes du monde en titre, accusaient un retard de 5 buts (18-13). Elles ont été étouffées (20-13 à la 36e minute) si bien qu'à la fin elles avaient toutes la langue dehors.
Ligne du génie. Les coéquipières de Grini, battante magnifique (9 buts), sont bien revenues à trois buts: 23-20 à la 49e minute. Mais il était dit que les Russes ne craqueraient pas. Même la vedette norvégienne, Cecilie Leganger, la gardienne de but qui fait médecine et qui joue du Chopin pour garder de l'élasticité dans les phalanges, avait du beurre sur les doigts. On peut lui trouver des excuses car, en face, il y avait toute ce que l'école russe sait faire de mieux: défense de fer, rigueur offensive et une fille de 20 ans, Elena Tchaoussova (4 buts), dont les dispositions pour ce jeu font dire qu'hier cette jeune femme a mordu à plusieurs reprises sur la ligne du génie. Pour en arriver où ? Pour dire simplement que le handball féminin exige aujourd'hui une curiosité fervente, car c'était un match admirable. Quant aux Françaises, elles terminent cinquièmes du tournoi mondial grâce à leur victoire de consolation, hier, sur les Hongroises (31-30).
Samedi, en match de classement, les Bleues avaient battu de justesse la Suède (22-21)