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Libération

Fondu de géant

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publié le 17 décembre 2001 à 1h59

Il y a une semaine, Frédéric Covili s'était incliné dans le slalom géant de Val-d'Isère pour deux centièmes de seconde, ce qui représente à peine plus que la longueur d'une spatule. C'est l'Américain Bode Miller qui avait brisé le rêve du Français de s'imposer devant son public. Hier, Covili a pris sa revanche sur le chronomètre en s'imposant avec une marge identique. Cette fois, c'est Michael von Grueningen, champion du monde de la spécialité, qui en a fait les frais.

Bode Miller, lui, est tombé de son nuage. Depuis une semaine, ce quasi-inconnu survolait toutes les épreuves dans lesquelles il s'alignait. A Val-d'Isère, il avait créé une première surprise en s'imposant dans le slalom géant. Le lendemain, sur son élan, Miller était sorti de la nuit pour triompher de tous les spécialistes du slalom, disputé en nocturne lors de l'épreuve de Madonna di Campiglio (Italie). Cette fois, il ne pouvait plus s'agir d'un accident ou d'un heureux hasard. Du coup, Miller s'était vu contraint d'en dire un peu plus sur le déroulement des vingt-quatre années de sa vie.

Transcender. Les curieux se sont réjouis de son parcours atypique. Miller s'est régalé en racontant la jeunesse hippie de ses parents et surtout la liberté que ceux-ci lui ont laissée dans son enfance. Rebelle de la glisse, peu attiré par le ski alpin conventionnel, le jeune Miller s'est d'abord éclaté en snowboard, mais aussi en roller ou sur un surf des mers quand la neige faisait défaut dans les montagnes. Puis son goût de