Le Père Noël a déposé hier ses trophées dans les chaussures à crampons de nos vaillants footballeurs. Honneur rendu à ceux-là mêmes qui occupent avec obstination le devant de la scène, à tel point que l'on se demande parfois s'il existe un salut sportif digne de ce nom hors des prés rectangulaires d'environ 120 m sur 90. Gros salaires, grosses audiences (bien qu'en baisse sensible un peu partout cette année), la star du foot est désormais l'icône vivante la plus connue du monde, derrière le pape et le président des Etats-Unis. Deux institutions du ballon qui tourne bien rond ont attribué hier leurs branches de houx annuelles. La Fifa (Fédération internationale de football) d'une part et l'hebdomadaire français France Football d'autre part. La première élisant les joueur, joueuse, équipe, etc. «de l'année». Le second décernant son ballon d'or, particulièrement convoité (1).
Puceau soucieux. Cette année, après le Portugais du Real Madrid Luis Figo, le 46e ballon d'or a atterri dans les souliers de l'Anglais de Liverpool Michael Owen. Un choix judicieux, s'il en est. Owen, qui a fêté ses 22 ans il y a quatre jours, a le talent enthousiaste et représente l'anti-grosse tête du foot européen, ce dont personne ne se plaindra. La saison passée, Michael Owen s'est mitonné un palmarès de vieux laboureur de terrain, contribuant dans une large mesure au grand chelem de Liverpool sur les coupes en tout genre allant emplir les vitrines des Reds: Coupe de l'UEFA, Coupe de la League, Coupe d