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Libération

La Juventus de Turin passe à l'action

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publié le 20 décembre 2001 à 2h01

Rome de notre correspondant

A l'instar de la Lazio et l'AS Rome, la «Vieille Dame» de Turin fait le grand saut. Après avoir retardé plusieurs années sa descente sur le terrain boursier, la Juventus entre aujourd'hui sur le marché de Milan. Une petite révolution pour le club le plus titré et le plus populaire de la péninsule, longtemps considéré comme l'un des plus glorieux jouets des Agnelli. Alors qu'une profonde restructuration de Fiat est en cours, l'IFI, l'un des holdings financiers du clan turinois qui détenait jusqu'à présent 99,6 % des parts, a ainsi décidé d'ouvrir un peu plus de 35 % du capital du club, pour près de 90 millions d'euros. A travers cette opération, la Juventus souhaite sortir progressivement de sa structure familiale pour continuer de rivaliser avec les grands clubs européens sur le plan sportif et financier. Et cela alors que le marché des transferts ne cesse de pousser les coûts à la hausse. L'objectif n'est plus seulement d'être «une société sportive», mais d'offrir aux investisseurs «un véritable projet industriel», a martelé l'administrateur délégué, Antonio Giraudo.

Lancée le 10 décembre, l'offre publique de vente a été une réussite. Pour 38,7 millions d'actions offertes, la demande a dépassé les 50 millions. Il est vrai que, sans compter les 17 millions de tifosi à travers l'Europe (dont onze millions en Italie), les dirigeants des bianconeri ont presque toujours fait preuve de mesure et d'une certaine rigueur dans la gestion du club. Même lorsqu