Le ministère de la Jeunesse et des Sports a réagi hier soir avec sérénité à l'initiative de Gérard Bourgoin, président de la Ligue nationale de foot (LNF), qui avait annoncé, quelques heures plus tôt, avoir déposé plainte auprès de la Commission européenne pour distorsion de concurrence. Les présidents des six clubs des durs Lyon, Lens, PSG, Bordeaux, Marseille, Strasbourg (D2) , emmenés par le président lyonnais Jean-Michel Aulas, s'appuient sur une étude du cabinet Deloitte et Touche sur la situation économique comparée des clubs de foot européens.
Disparités. Payée plus de 100 000 euros par la Ligue, l'étude souligne que le chiffre d'affaires de la D1 française est nettement inférieur à celui de ses voisins européens en raison essentiellement des droits télé qui rapportent 250 millions d'euros aux clubs français, contre 400 à leurs homologues allemands et plus de 800 aux Anglais. Des droits qui, à l'étranger, appartiennent aux clubs qui les négocient individuellement ou collectivement, et non pas à la Fédération comme en France.
Ces disparités se retrouvent sur le plan de la fiscalité et des charges sociales puisque «un club de D1 doit dépenser 100 euros là où il n'en coûte que 58 au club italien ou anglais», note Gérard Bourgoin. Le président de la LNF milite également pour l'introduction des clubs en Bourse, la France étant le seul pays où cela n'est pas autorisé.
Au ministère, on attend avec curiosité la réaction des instances européennes. «On voit mal la Commission dé