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Libération

La solitude des libéraux de la Ligue

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publié le 22 décembre 2001 à 2h02

Avec le boycott des joueurs, entraîneurs, arbitres et administratifs, les dirigeants de la Ligue nationale de football (LNF) étaient quelque peu isolés vendredi lors de l'assemblée générale de l'organisation du football professionnel. Prônant la chaise vide, les contestataires ont ainsi voulu faire part de leur hostilité envers le clan du président, Gérard Bourgoin (parmi lesquels Marseille, le PSG ou Lyon), qui milite pour l'entrée en Bourse des clubs, la propriété de la marque et des droits télé ainsi que pour l'allègement de la fiscalité.

Au cours de ce simulacre d'AG, les dirigeants de la Ligue ont néanmoins eu le temps de tirer une fois de plus à boulets rouges sur le projet de décret du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui doit entrer en application début 2002, destiné à régir les rapports entre les fédérations et les ligues professionnelles. «Les instances ministérielles nous collent des semelles de plomb. Ce projet est inacceptable, c'est une régression», s'est offusqué une fois encore Bourgoin. En délicatesse de majorité au sein de la LNF, il n'en a pas moins assené sur un ton péremptoire, confondant examen et censure: «Ce texte doit prochainement subir la censure du Conseil d'Etat.»

Fuite en avant. C'est sans surprise que Gérard Bourgoin a reçu le soutien de Jean-Michel Aulas, patron de l'Olympique lyonnais et vice-président de la Ligue, fer de lance de l'offensive «libérale» dans le foot hexagonal: «Nous devons récupérer ce qui nous a été exproprié, c'est-à-d