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Libération

Nicolas Anelka, un prêt à gros intérêts

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publié le 24 décembre 2001 à 2h03

Nicolas Anelka peut-il s'imposer à Liverpool? C'est là le challenge du jeune attaquant international (22 ans), prêté vendredi aux Reds jusqu'à la fin de la saison avec option d'achat. Anelka a quitté Paris sans regret, vendredi soir, après des mois de conflit plus ou moins larvé avec l'entraîneur du PSG, Luis Fernandez qui, lassé du laxisme de son joueur, le laissait sur la touche de plus en plus souvent. Un luxe quand on sait que Nicolas Anelka était revenu dans son club formateur contre la bagatelle de 33,233 millions d'euros versé par le Paris SG de Canal + au Real Madrid: le transfert le plus cher du foot français. Mais pas plus qu'à Madrid, Anelka ne s'est intégré au PSG.

Les dirigeants parisiens voyaient le «capital-joueur» d'Anelka fondre à vue d'oeil (1). Et Anelka, malgré 27 sélections, voyait la prochaine Coupe du monde se dérober sous ses crampons presque stériles (10 buts à son actif avec le PSG). Le prêt à Liverpool est une solution d'urgence qui pourrait sauver la mise à tout le monde. Il a été rendu possible grâce à l'amitié complice qui unit le manager général des Reds, le Français Gérard Houllier (ancien coach du PSG), et le président délégué du club parisien, Laurent Perpère. Dans une curieuse argutie, celui-ci expliquait samedi: «Il fallait une solution aussi rapide que possible. On ne peut pas garder quelqu'un contre son gré. Vu les conditions, il fallait un grand club, visible, prestigieux, où Nicolas puisse jouer et où il ne passe pas son temps à cirer l