La station savoyarde de La Toussuire s'apprêtait, hier, à fêter le retour de son héros, Jean-Pierre Vidal, vainqueur samedi du slalom spécial de Kranjska Gora (Slovénie). Juste une petite fête, assure Laurent Bonnel, le premier entraîneur du nouveau phénomène de l'équipe de France, puisque la saison vient à peine de commencer. Juste un accueil chaleureux pour «JP», l'enfant du pays qui file tout droit sur les traces de son oncle Jean-Noël Augert, champion du monde en 1970 et slalomeur français détenteur du plus grand nombre de victoires en Coupe du monde (13). Car, chez les Vidal, le ski est avant tout une affaire de famille. Sa soeur, Vanessa Vidal, membre du groupe Coupe du monde depuis quatre ans, avait perpétué la renommée de ce clan de la Maurienne. Cette fois, c'est le petit frère de 24 ans, de trois ans son cadet, qui replace les Vidal en haut de l'affiche en remportant sa première course de Coupe du monde. «Tout ce qui m'arrive, c'est du bonheur», répétait-il, hier, sur la route du retour vers La Toussuire.
Bosseur. JP, pourtant, revient de loin. En mars 1999, un accident lors d'un entraînement de descente aux championnats de France à La Clusaz, l'avait écarté du ski: rupture des ligaments croisés des deux genoux. Cette saison, il prend une revanche sur le sort. D'abord, avec une neuvième, puis une troisième place en slalom en novembre à Aspen (Etats-Unis); puis une quatrième place à Madonna Di Campiglio (Italie). Et, enfin, la victoire en Slovénie. Pour lui: «C'est c