Nice envoyé spécial
«Sans l'OM, dit-on, Marseille est orphelin.» Sans l'Olympique Gymnase Club (OGC), se demandent les supporters niçois, que serait leur ville? La même, ni plus ni moins. Voilà un bail que la formation au maillot rouge et noir, fondée en 1904, n'imprime plus guère sa marque sur l'émolliente cité que Jacques Médecin rêvait de transformer en Las Vegas méditerranéen. Racheté en décembre 1998 par l'homme d'affaires italien Francesco Sensi, patron de l'AS Roma (lire ci-dessous), l'OGC Nice est à vendre depuis le 10 décembre, date à laquelle a expiré une clause donnant priorité à l'ancien propriétaire, l'Américain Milan Mandaric, en cas de liquidation du club.
Passif. Après des années de hauts (quatre titres de champion, trois fois vainqueur de la Coupe de France), mais surtout de bas, l'OGC actuellement 5e de D2 est à bout de souffle. En trois ans, Sensi aurait perdu près de 150 millions de francs (près de 23 millions d'euros) et ne veut pas remettre au pot. Il lui reste 6 millions de francs (915 000 euros) à verser au titre de la garantie bancaire due à la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Fédération française de football. Après, faute d'acquéreur, un dépôt de bilan est possible.
Actuellement, Sensi négocie la reprise du club et d'une partie d'un passif estimé à plus de 6 millions d'euros. Candidats: le Franco-Polonais Waldemar Kita, ex-patron du Lausanne Sports; mais aussi un trio composé de l'industriel niçois André Boïs, ex-président