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Libération

Le Brésil champion du monde de l'emigração

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publié le 27 décembre 2001 à 2h05

Le Brésil reste le premier exportateur mondial de joueurs de foot. Selon les dernières statistiques publiées par la Confédération brésilienne de football (CBF), qui ne concernent que onze mois, la hausse par rapport à 2000 atteint déjà 4,51 % avec 733 professionnels du ballon rond évoluant dans les championnats étrangers. Selon des données de la banque centrale brésilienne, le site sportif Pelé.net estime à 114,9 millions de dollars (131 millions d'euros) les rentrées provenant des transferts à l'étranger entre janvier et septembre, soit 17 % d'augmentation par rapport à l'année précédente.

Le Portugal ami. Sur l'ensemble de l'année 2000, les exportations de joueurs avaient concerné 701 Brésiliens. Le Portugal reste de loin le premier pays d'immigration à cause de la langue, bien sûr, mais surtout des doubles nationalités qui permettent de contourner les règles communautaires. Celles-ci limitent le nombre d'étrangers autorisés à évoluer dans les championnats du Vieux Continent. Il suffit d'avoir une ascendance étrangère au Brésil et de faire, à chaque génération, la démarche de demander un passeport, pour que la nationalité d'origine se perpétue, au côté de la nationalité brésilienne. 30 % des exportés évoluent ainsi dans l'ancien pays colonisateur. Le Japon est le deuxième pays de destination des Brésiliens, avec 10 % des effectifs concernés.

Le réservoir de footballeurs brésiliens est, il est vrai, un véritable puits sans fond. Dans un championnat national qui change de form