Quand on est sûr de ne plus être ministre dans cinq mois, le rituel exercice des voeux tourne obligatoirement aux premi è res esquisses de bilan. Marie-George Buffet, ses quatre lois sous le bras, n'a pas dérogé à la règle, hier. La ministre de la Jeunesse et des Sports a toutefois promis de parachever sa tâche aux cours des quatre prochains mois, pour laisser «l'établi net et bien outillé». Ainsi a-t-elle promis que la loi sur le sport, la dernière défendue par son ministère, comporterait tous ses décrets d'application avant qu'elle ne se consacre à plein temps au secrétariat général du PCF. Or, «à [sa] grande surprise», le Conseil d'Etat vient de retoquer l'un d'entre eux : il a estimé que les pouvoirs conférés aux fédérations sportives étaient trop importants par rapport aux responsabilités étatiques. Une convention lie en effet ces instances au ministère de tutelle qui les finance. «Nous avons refusé que les compétences fédérales soient remises en cause par le secteur marchand», s'est défendue la ministre. Mais à trop rééquilibrer le pouvoir au profit des fédérations contre les riches ligues professionnelles qui les grignotent, la ministre communiste avait oublié les intérêts de la puissance publique ! Un nouveau libellé du décret sera discuté avec le mouvement sportif dans les prochains jours.

Nomination. Sur le front de la lutte antidopage, autre grand travail législatif du ministère, Marie-George Buffet a annoncé la nomination de Colette Besson, ancienne championne oly