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Libération

Accusations croisées sur l'accident de Cavagnoud

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publié le 12 janvier 2002 à 21h39

La morosité régnait, vendredi, aux abords du palais de justice de Zell am See, près de Saalbach, en Autriche. Suite à l'accident mortel de Régine Cavagnoud survenu fin octobre, le procureur autrichien Richard Freyschlag avait choisi la proximité de la Coupe du monde féminine pour convoquer les skieuses et l'encadrement de l'équipe de France. Face à Andreas Mair, le juge chargé de l'enquête, sept skieuses et cinq techniciens ont témoigné depuis mardi. Jeudi, ce fut le tour des deux entraîneurs tricolores Xavier Fournier et Lionel Finance, ainsi que du kiné David Fine, recroquevillés dans leur mutisme face à la presse. Leurs premiers interrogatoires, effectués par la gendarmerie au lendemain du drame, n'avaient pas donné toutes les garanties de compréhension, et les procès-verbaux avaient durement été critiqués par les deux avocats de la Fédération française de ski. Ils ont donc été annulés.

Interprète. Cette fois, les trois hommes, soupçonnés d'homicide par négligence, ont été entendus en tête à tête avec le juge, comme la loi autrichienne l'exige, et assistés pour la première fois par un interprète. Vendredi, c'est le directeur de l'équipe de France féminine, Jean-Philippe Vulliet, qui était présent à une conférence de presse animée par les deux avocats fédéraux, Stefan Beulke et Andreas Ermacora. Ces derniers ont déclaré que le «starter» de l'équipe allemande, le Slovène Djezimir Beranic, pourrait ne pas avoir prévenu les membres de son équipe du départ de Régine. «Il a reco