Avec beaucoup de précautions, les grimpeurs troquent leurs chaussons pour des chaussettes en laine et des grosses chaussures à crampons. Ils enfilent un casque, attrapent un piolet dans chaque main. A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), les habitués de la salle d'escalade Mur Mur goûtent à la cascade de glace, sur un mur artificiel fabriqué par un congélateur géant. De grands champions de la discipline, comme Daniel Damilano, Daniel Dulac ou Liv Sansoz, des alpinistes réputés, comme Jean-Christophe Lafaille, donnent les bons trucs pour réussir à atteindre le haut de la paroi verticale et glacée. Des journées comme celles-là démocratisent la cascade de glace. Ce sport qui à la réputation d'être une activité pour initiés, technique et peu accessible, entre peu à peu dans le cercle des loisirs de montagne à la portée du premier vacancier venu un peu sportif. Certains voient même dans son développement auprès des grimpeurs en salle un moyen de les amener à l'alpinisme et à la vraie montagne.
Danger. Depuis les années 70, les alpinistes profitent de l'hiver pour partir à l'assaut des cascades de glace au fond de vallées isolées. La discipline, dangereuse, reste dans les cercles étroits des pros de la montagne. Parfois, les structures s'effondrent brutalement, le grimpeur n'a plus rien pour le retenir. Les chutes peuvent être très violentes. Si la corde n'est pas maintenue, le second de cordée peut recevoir sur la tête le grimpeur qui le précède et qui est armé de crampons très c