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Libération

Marion Bartoli, jeune fille au père

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A 17 ans, la Française veut une place chez les grandes.
publié le 14 janvier 2002 à 21h40

Melbourne correspondance

Marion et Walter Bartoli ont un projet. Leur projet, c'est de faire de Marion une championne de tennis. Mener à bien un tel projet demande quelques sacrifices. Walter, le père, médecin généraliste, a abandonné son cabinet, il y a deux ans. Marion avait 15 ans. Depuis, il se consacre, à plein temps, à sa fille: il est son coach, son manager, son préparateur physique. Elle, elle a arrêté l'école «normale» à la fin de la quatrième. Aujourd'hui, elle travaille le tennis «quatre heures, quatre heures et demie par jour». Et effectue sa seconde par correspondance. Elle a 17 ans. En septembre, elle a gagné le simple juniors de l'US Open. Elle a terminé 2001 à la troisième place du classement de sa catégorie. Ses résultats, son parcours, ont séduit Georges Goven, entraîneur national des filles, à la Fédération française de tennis. Grâce à lui, Marion Bartoli a été invitée à Melbourne, dans le grand tableau de l'Open d'Australie. Marion, 309e au classement WTA, y jouera son premier match contre la Slovène Tina Pisnik, 21 ans, 63e mondiale. «Le tennis, dit Marion, je ne m'y suis mise réellement que depuis deux ans. Avant, ce n'était pas ma priorité.» Aujourd'hui, elle «adhère totalement au projet, dit Laurent Rizzo, son agent. Ils forment un bon binôme. Elle a une grosse volonté de travail avec son père, qui est un gros bosseur. Il est passionné pour sa fille et le tennis. Il cherche, il cherche.»

«Avant-garde». Pourtant, Walter n'a jamais appris à jouer au tenni