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Libération

Les records du Dr Ferrari à l'épreuve de la loi

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publié le 15 janvier 2002 à 21h41

Le procès du «magicien du cyclisme» s'ouvre cet après-midi au tribunal de Bologne (Italie). Michele Ferrari, docteur ès vélo, devrait refaire son entrée devant le juge Maurizio Passarini, dans une affaire qui pourrait bien être amenée à durer. Accusé par le procureur Giovanni Spinoza d'avoir distribué et administré des substances dopantes à plusieurs cyclistes de haut niveau, ce médecin de Ferrare, 51 ans, élève du gourou de la médecine sportive Francesco Conconi, le précurseur de l'utilisation de l'EPO dans le sport à l'époque où l'hémotransfusion était autorisée, se trouve dans le viseur de la justice depuis des années.

Trafic. Ce «sorcier de l'effort», qui a toujours su rester dans l'ombre et considère que «l'EPO est aussi inoffensive que du jus d'orange», est aussi accusé d'exercice illégal de la profession de pharmacien, soupçonné d'être le principal bénéficiaire du trafic de médicaments émanant des étagères de la pharmacie bolognaise, Giardini Margherita, propriété de Massimo Guandalini, déjà condamné à deux ans de prison et qui avait dit que Ferrari lui avait dévalisé sa pharmacie. Ferrari, connu du milieu cycliste mais aussi dans d'autres sports tels que le football ou le ski de fond, est accusé d'avoir administré hormones de croissance et corticostéroïdes, de façon jugée dangereuse pour la santé des athlètes. Aujourd'hui, le juge Passarini devrait se contenter d'établir le calendrier des audiences d'un procès déjà renvoyé le 12 décembre et destiné à voir comparaître