Le premier jour du procès du «sorcier du vélo», Michele Ferrari, s'est englué dans des procédures interminables mises en place par Dario Bolognesi, l'avocat du médecin accusé d'avoir distribué et administré des substances dopantes à plusieurs cyclistes de haut niveau (Libération d'hier). Dès le début de l'audience, la défense a demandé à ce que soient retirées du dossier les écoutes téléphoniques en rapport avec la pharmacie Giardini Margherita de Bologne, un des principaux points de ravitaillement du docteur. L'avocat a pris près d'une heure pour exposer sa requête. Le juge Maurizio Passarini en a passé une autre pour renvoyer à tard dans l'après-midi la comparution de Sandro Donati, la première audition de cette affaire. Donati, ancien membre de la commission scientifique du Coni (Comité olympique italien) et fervent opposant au dopage, est de fait réduit au silence depuis que Mario Pescante, l'ancien président du Coni, est devenu chargé des Sports dans le gouvernement Berlusconi.
Les autres comparutions sont tombées à l'eau. Le Belge Axel Merckx s'est révélé injoignable. Quant au coureur Gianluca Bortolami, un fidèle client de Michele Ferrari, il s'est fracturé la clavicule. Enfin, un des pontes de la brigade des stupéfiants, attendu au prétoire, était frappé par la grippe. Le juge a finalement décidé de conserver les écoutes au dossier, et de convoquer les témoins de l'accusation le 12 février. D'autres audiences sont également programmées pour le 19 février, le 9 avril e